20120309 9 MARS 2012 > Rilhac-Rancon : Soirée-débat : "INCINERATEUR / DANGER ?........"

, par attac87

Communiqué de A.V.E.N.I.R., qui propose une soirée-débat sur ce thème le vendredi soir 9 mars / Salle Marie Laurencin / Rilhac Rancon.

"INCINERATEUR / DANGER ?.....une nécessité > celle d’être informé.

Aux portes de Rilhac, du Palais sur Vienne et de Beaubreuil se dresse l’incinérateur de Beaubreuil, dont le panache de fumée se répand très fréquemment, par vent dominant de sud-ouest, sur nos communes. A plusieurs reprises, les associations Avenir Rilhac et Barrage ont exprimé publiquement des doutes sur le caractère délibérément rassurant de la communication officielle autour de cet équipement, dont la dangerosité n’est pas nulle en termes de pollution et dont l’exploitation par l’entreprise privée Véolia aboutit à des aberrations en termes de développement durable. Nous avons collecté des éléments supplémentaires, qui nous confortent dans notre point de vue. Si nous les exposons ici brièvement, et donc forcément de manière incomplète, nous mettons en revanche à votre disposition l’essentiel de notre documentation via le blog (http://avenirrilhacrancon.unblog.fr/), ou http://associationbarrage.pagesperso-orange.fr en vous invitant à vous faire librement une opinion en confrontant documents officiels, études scientifiques et argumentaires citoyens.

A la lecture tout d’abord des 2 rapports établis par l’Institut National de Veille Sanitaire en 2006 : « Etude d’incidences des cancers à proximité des usines d’incinération d’ordures ménagères » d’une part, « Etude d’imprégnation par les dioxines des populations vivant à proximité d’usines d’incinération d’ordures ménagères », d’autre part, la perplexité demeure de mise : certes les conclusions générales semblent plutôt rassurantes… mais aucune garantie n’est apportée quant à l’innocuité sur le moyen et le long terme de la pollution par les dioxines-furannes et les différents métaux lourds qui sont dispersés dans l’atmosphère après combustion sous forme de nano-particules, et se trouvent donc ensuite inhalés ou concentrés dans certains aliments produits localement (lait, légumes…).

L’inquiétude persiste à la lecture du compte rendu officiel établi par Limoges Métropole pour la Commission Locale d’Information et de Surveillance (C.L.I.S) du 2 juin 2010 : bien sûr là encore les conclusions pourraient rasséréner avec des taux mesurés toujours inférieurs aux normes européennes… sauf que pour les dioxines cette norme n’existe pas encore, et que la mesure des émissions de dioxines et de métaux lourds par un organisme indépendant n’intervient ponctuellement que deux fois par an. Par ailleurs si les résultats des autocontrôles en continu se situent toujours en deçà du seuil autorisé, c’est au prix d’un « jeu » de présentation : les résultats sont donnés par four, mais le cumul des résultats des trois fours excède souvent la norme… Faut-il rappeler enfin que si les taux autorisés d’émissions par tonne de déchets incinérés ont baissé et que l’incinérateur de Beaubreuil s’y conforme incontestablement depuis 2005, le volume global de déchets incinérés augmente en revanche depuis cette date et que donc la pollution et ses conséquences sanitaires n’ont pas disparu par enchantement…

Autre signal d’alerte, qui nous vient cette fois-ci d’une publication scientifique récente, mise en ligne le 3 août dernier par le très sérieux Journal of the Neurological Sciences, sous le titre « Contribution of geolocalisation to neuroepidemiological studies of ALS and environmental factors in Limousin, France » et qui résulte du travail en collaboration de géographes de l’Université de Limoges et de médecins du CHU. Cette étude porte sur la Sclérose Latérale Amyotrophique, encore appelée maladie de Charcot, une affection mortelle du système nerveux, dont un service spécialisé du CHU de Limoges a recensé depuis 1986 tous les cas sur le territoire régional. Les progrès depuis une dizaine d’année des SIG (Systèmes d’informations Géographiques) permettent désormais de proposer une cartographie de toutes ces données agrégées, et notamment de faire « sauter aux yeux » des clusters sur le plan épidémiologique, c’est à dire des zones du territoire où l’on observe une sur incidence (taux anormal) significativement plus élevée que la moyenne régionale. Or sur les trois clusters régionaux repérés, l’un très circonscrit concerne… Rilhac-Rancon et dans une moindre mesure Le Palais sur Vienne, la première carte à l’appui de l’article l’impose visuellement comme une évidence. Ne nous risquons pas pour autant à des conclusions catégoriques, car comme le rappellent les auteurs de l’article, respectant leurs protocoles de recherche, il n’est pas possible d’établir indubitablement sur la seule foi de ce constat un rapport de cause à effet entre les émissions polluantes de l’incinérateur (qui plus est à une époque antérieure à l’installation des nouveaux filtres) et les pathologies notamment observées sur les communes de Rilhac et du Palais. Le SIR (Standardized Incidence Ratio) de Rilhac-Rancon entre 1997 et 2007 concernant la Maladie de Charcot (6,82, pour une moyenne régionale conventionnellement fixée à 1, avec 5 cas observés pour O,73 attendus compte tenu de la moyenne régionale et de la population considérée) doit plutôt être considéré comme un symptôme troublant : symptôme que cette commune est potentiellement concernée par un problème de santé publique, qui mériterait que l’Agence Régionale de la Santé s’y intéresse et diligente des études complémentaires ; symptôme que la vigilance citoyenne est indispensable, alors même que la Municipalité de Rilhac-Rancon n’a pas jugé nécessaire d’intégrer la C.L.I.S. de l’incinérateur…

Pour A.V.E.N.I.R et BARRAGE en revanche ce dossier est important, d’autant que par delà les risques sanitaires, la politique visant à rendre l’incinérateur encore plus rentable pour son exploitant Véolia freine objectivement le tri sélectif hors Limoges Métropole et contrevient à l’esprit du Grenelle de l’environnement.

AVENIR propose sur ce thème le vendredi 9 mars prochain Salle Marie Laurencin Rilhac Rancon une soirée-débat, qui suscitera nous l’espérons votre intérêt. Pour la table-ronde introductive, nous nous sommes assurés de la participation d’un géographe et d’un médecin affiliés à l’équipe Géolab de l’Université de Limoges, et nous sollicitons également l’expertise citoyenne de militants associatifs régionaux très informés sur le dossier. Informons-nous : il y va de notre avenir, très concrètement."

Le lien avec le blog d’A.V.E.N.I.R. > http://avenirrilhacrancon.unblog.fr/