20120111 "Ode à la finance d’avant la crise.........."

, par attac87

[Article de Marc ROCHE © LeMonde.fr / 10.01.2012]

>>>>>>>>>> "Voici le temps de la réhabilitation des grands banquiers tombés de leur piédestal bien avant la crise financière de 2008. D’un côté, la banque Barings, mise en faillite en 1995 en raison des malversations du "trader fou" Nick Leeson. De l’autre, Edmond Safra, fondateur de la Republic National Bank, mort à Monaco, en 1999, dans un incendie d’origine criminelle.

David Brennan, PDG de la firme britannique de gestion de portefeuilles pour compte de tiers Baring Asset Management (BAM), n’a jamais accepté la disparition de la vénérable banque Barings, dont la chute était prémonitoire du cyclone qui allait emporter la planète financière. Basé à l’époque à Hongkong, ce gestionnaire de fonds a visiblement été traumatisé par l’effondrement de la plus ancienne banque d’affaires londonienne, fondée en 1762. Les paris insensés de Nick Leeson, trader chez Barings Securities à Singapour, avaient détruit l’établissement, qui s’était épanoui à l’ombre de l’Empire et comptait la reine parmi ses clients. BAM est le seul survivant de la débâcle. En 2005, ING, l’acquéreur de ce qui restait à prendre, a vendu ce joyau de la Couronne à une compagnie d’assurance-vie américaine.

Rétablir à tout prix la grandeur passée : c’est la mission quasi divine que s’est donné David Brennan. En l’honneur du 250e anniversaire, début janvier, de la création de ce fleuron par John et Francis Baring, le PDG de BAM a publié un curieux communiqué : "Peu d’institutions peuvent se flatter d’avoir atteint un tel âge... Cet anniversaire met en exergue le rôle prééminent de Barings comme fournisseur de crédits à travers l’histoire."

Mal lui en a pris. La chute de la Barings symbolisait la quête éperdue des profits par la spéculation. Par le biais des produits dérivés, les transactions des traders en Asie sur les marchés émergents produisaient deux tiers des profits de l’institution. Nick Leeson n’aurait pu commettre ses irrégularités à une telle échelle sans la négligence et la cupidité de ses supérieurs, peu soucieux de surveiller les activités du trader mégalomane.

Absence de contrôles internes, incompétence et ineptie à tous les étages, ego surdimensionnés... on retrouve les mêmes ingrédients treize ans plus tard dans la crise des...................."

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