20111114 "USA > Les puissants lobbyistes anti-environnement du Capitole"

, par attac87

[Article de Cécile GREGORIADES New York © Novethic.fr / 14.11.2011]

>>>>>>>>>> "On les surnomme le Quatrième Pouvoir.

Les lobbyistes font partie du paysage à Washington. Pour chaque Représentant ou Sénateur, on compte plus d’un lobbyiste travaillant pour le secteur des industries fossiles.

Reportage dans les couloirs du Capitole sur l’influence et les stratégies de ces hommes de l’ombre.

12 000 personnes travaillent dans le secteur du lobbying à Washington, une véritable armée. Et dans le domaine de l’environnement, le Congrès américain est pour eux un terrain de bataille perpétuelle. Les secteurs des énergies fossiles ont ainsi dépensé près de 150 millions de dollars (108 millions d’euros) cette année. Passage en revue de quelques mesures phares qui n’ont pas résisté à leur influence.

Le bras de fer actuel entre pro-environnementalistes et industrie pétrolière concerne le projet d’oléoduc Keystone XL. Le pipeline peut transporter environ un million de barils de pétrole brut par jour de l’Alberta au Canada vers les raffineries américaines dans le Golfe du Mexique, 2700 km en contrebas. Lancé en 2008, le projet suscite la controverse quant à son impact environnemental. Un oléoduc similaire, Keystone I, a démontré son manque de fiabilité avec 12 déversements d’hydrocarbures en moins d’un an. Outre les risques de fuites, l’extraction du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta est polluante (équivalent en rejets CO2 de six millions de voitures) et met sous tension les nappes phréatiques aux alentours : il faut trois barils d’eau pour chaque baril de pétrole.

Ancien conseiller de campagne d’Hillary Clinton

Mais l’industrie pétrolière et de nombreux syndicats d’ouvriers ne le voient pas de cet oeil. Pour eux, Keystone XL est un moyen pour les Etats-Unis de réduire leur dépendance en pétrole en provenance de pays « hostiles » tout en créant des emplois. C’est pourquoi le secteur a dépensé 12 millions de dollars pour appuyer le passage d’une loi enjoignant le président américain à rapidement approuver le projet. Le puissant groupe d’intérêt American Petroleum Institute, ainsi que l’Association des oléoducs ou encore celle des industries pétrochimiques et de raffinage ont eu raison des parlementaires américains, qui ont voté en faveur de la loi cet été. Entre-temps, un scandale a retardé la prise de décision sur le projet. Le lobbyiste au service du consortium derrière Keystone XL, TransCanada, se trouve en effet être un ancien conseiller de campagne d’Hillary Clinton. Et cette dernière est à la tête du département d’Etat américain, un acteur-clef dans l’approbation ou le rejet du projet. Affaire à suivre donc.

Les sommes en jeu étaient encore plus élevées s’agissant d’une modification du célèbre Clean Water Act. Cette loi-phare sur la protection de l’eau votée en 1972 établissait des standards fédéraux en matière de qualité des cours d’eau. Mais les Républicains majoritaires au Congrès, avec l’appui de................"

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