20111105 "La Commission Européenne publie sa nouvelle stratégie sur la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises)"

, par attac87

[Interview de Michel DOUCIN (ambassadeur français chargé de la bioéthique et de la responsabilité sociale des entreprises) par Véronique SMEE Novethic.fr / 03.11.2011.]

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"La Commission Européenne a présenté le 25 octobre dernier sa stratégie sur la Responsabilité Sociale des Entreprises, assortie d’un plan d’action pour la période 2011-2014. Ce texte montre que les autorités européennes voient désormais la RSE comme une réponse à la crise et comme un outil de régulation des entreprises. Décryptage avec Michel Doucin, ambassadeur français chargé de la Bioéthique et de la Responsabilité Sociale des Entreprises.

VS > Cette communication sur la RSE constitue-t-elle un réel changement de position de la Commission ?

MD > Oui, car la crise a mis en évidence les limites de l’autorégulation. Les grandes banques, qui ont entrainé le monde dans la crise en poussant les emprunteurs à souscrire des prêts subprimes, avaient toutes des codes d’éthique, et on voit très bien que l’engagement volontaire n’a pas fonctionné. Par ailleurs, plusieurs institutions internationales ont mis en avant une approche de la RSE par les risques, en matière de droits humains notamment, et plus globalement les risques de gouvernance, de réputation ou de judiciarisation auxquels sont exposés les entreprises. La Commission a souligné l’importance de deux de ces textes : les Principes des Nations Unies sur les droits de l’Homme et les entreprises et les Lignes directrices de l’OCDE, dont la récente révision a mis l’accent sur les droits humains tout en renforçant le rôle des instances nationales de surveillance, les « points de contact nationaux ». Il y a bien un renversement de position de la part des acteurs de la normalisation internationale, qui consiste aujourd’hui à dire que la RSE est un outil de la gestion de ces risques.

VS > La RSE est-elle envisagée comme un élément de réponse à la crise ?

MD > Oui, c’est assez clair dans la communication de la Commission. La crise confirme la nécessité de mettre de l’éthique dans les affaires, car les problèmes créés à l’échelle microéconomique sont aujourd’hui souvent capables de perturber l’ordre macro-économique. Ce renversement montre que Bruxelles voit désormais la RSE encadrée comme un outil de régulation économique, sociale et environnementale et comme la possibilité d’améliorer la gouvernance des entreprises et de réduire les inégalités sociales croissantes. Les codes de conduite ne peuvent plus être laissés à l’initiative des seuls dirigeants d’entreprise et la Commission reconnait implicitement que les entreprises ne sont pas assez engagées dans le RSE. On s’éloigne donc de la............... "

La suite et l’intégralité de l’interview sur le lien > http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,politique_developpement_durable,rse,,135805.jsp?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_content=novethicInfo&newsletter=ok