20111012 "Quelle "appropriation" du G20 par la société civile ?..."

, par attac87

[Point de vue © d’Isabelle BRACHET (Chargée de la Campagne G20 Peuples Solidaires/ActionAid) / 10.10.2011]

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"Le ton était donné : lorsque la France a pris la présidence du Groupe des Vingt, ou G20, qui réunit les 20 pays les plus riches et puissants au monde, le Président de la République a insisté sur l’appropriation citoyenne du G20, "afin de réduire l’écart existant entre les réformes concrètes mises en œuvre et leur perception par l’opinion publique."

A quelques semaines de la tenue du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement, à Cannes, début novembre, quel bilan tirer de cet engagement ?

La déception prévaut, c’est certain… La société civile a été entendue, c’est vrai, mais rarement écoutée.

Les interactions entre le milieu associatif et les autorités françaises sur les questions à l’ordre du jour du G20 ont été régulières. Si la qualité de ces échanges s’est nettement améliorée au cours des derniers mois, de manière générale, les options défendues par la société civile n’ont pas été retenues.

Pourtant, les sujets aujourd’hui à l’ordre du jour du G20 sont portés de longue date par la société civile, qu’il s’agisse de la lutte contre les paradis fiscaux, des questions d’agriculture et d’alimentation, ou encore de la taxe sur les transactions financières. Mais les positions défendues par les associations vont contre les intérêts de certains acteurs privés à qui le statu quo profite : paradis fiscaux, spéculation effrénée – y compris sur les produits agricoles –, marchés financiers peu régulés et cadres juridiques non contraignants permettent à une minorité de faire des profits juteux.

Il est vrai que la France n’est pas seule dans ce grand jeu, et qu’il ne suffit pas de vouloir faire avancer certains dossiers pour pouvoir le faire. Dix-neuf autres grandes puissances, aux intérêts parfois très divergents et où les citoyens ne peuvent pas toujours faire valoir leurs vues (Arabie saoudite, Chine), défendent avec acharnement leur intérêt au sein du G20. Ainsi, les avancées concrètes sont rares. "Le G20 est un processus, les progrès depuis trois ans sont indéniables", nous dit-on du côté du gouvernement français. Est-ce seulement une question de temps, ou le G20 n’est-il au fond pas le lieu adéquat pour impulser des changements de politique en profondeur ?

Ainsi, sur les dix recommandations sur l’alimentation et l’agriculture que nous avons adressées au G20, pas une n’a effectivement été mise en..........................."

La suite et l’intégralité de ce point de vue sur le lien > http://www.peuples-solidaires.org/quelle-appropriation-du-g20-par-la-societe-civile-tribune-de-peuples-solidaires/