20111008 "Incompréhension autour de la stratégie gouvernementale sur les gaz et huile de schiste....."

, par attac87

[Article de Béatrice HERAUD © Novethic.fr / 05.10.2011]

>>>>>>>>>> "Le 3 octobre, les ministères de l’Ecologie et de l’Industrie ont annoncé l’abrogation des 3 permis d’exploration des gaz de schiste situés dans le sud de la France et détenus par Total ainsi que Schuepbach. Une décision surprise, dont les motivations restent ambigües selon les industriels et les opposants.

On attendait une décision autour du 13 octobre concernant l’abrogation ou non des 64 permis autorisant l’exploration des gaz et huile de schiste. C’est finalement le 3 octobre que les ministères de l’Ecologie et de l’Industrie ont annoncé, dans un communiqué commun, que trois d’entre eux – ceux de Nants et Villeneuve de Berg, appartenant à Schuepbach, et celui de Montélimar détenu par Total- allaient être abrogés. Le bruit courrait déjà dans la presse depuis le week-end. Dans son édition du 1er octobre, Le Figaro affirmait ainsi que la décision devait être « officialisée en tout début de semaine »…

Les intéressés eux, n’ont visiblement pas eu droit à autant d’égard. Au siège de Total, on assure avoir été alerté par voie de presse. « Nous n’avons reçu aucune information officielle », insiste une porte-parole du groupe, encore surpris par la nouvelle. Et pour cause : dans son communiqué sur les techniques qui devaient être utilisées pour l’exploration des gaz de schiste, Total soulignait ne pas prévoir un « recours à la technique de fracturation hydraulique ». « Le rapport que nous avons rendu l’indiquait sans ambiguïté possible », continue la porte-parole. Or, la loi du 13 juillet 2011 n’interdisait que ce procédé et non l’exploration des gaz et huile de schiste en tant que telle. Dans ce cadre, il apparaissait donc évident que Schuepbach, qui avait mentionné l’utilisation de la fracturation hydraulique dans son rapport, devait voir son permis abrogé. Que Total connaisse le même sort, l’était nettement moins. Le groupe demande d’ailleurs des explications au gouvernement, avant d’envisager un éventuel recours. Pour la ministre de l’Ecologie cependant, c’est la même logique qui s’est appliquée au groupe français : Total n’était tout simplement « pas crédible » quand il annonçait « vouloir continuer à rechercher du gaz de schiste avec des techniques qui ne sont pas la fracturation hydraulique » alors que l’on « sait aujourd’hui que ces techniques ne sont pas opérationnelles ».

Quid des autres permis > les permis non abrogés ?

Il n’existe pas à proprement parler de permis spécifiques pour les gaz ou pétrole de schiste sachant que ceux-ci sont délivrés en tant que « permis exclusifs de recherche de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux », ce qui englobe les ressources conventionnelles et non conventionnelles. Cependant on estime que 49 permis sont destinés à explorer des hydrocarbures « conventionnels » -dont 7 offshore- et que leurs détenteurs se sont engagés à ne pas employer la fracturation. L’Etat « veillera au respect de cet engagement » via l’étude des dossiers en amont et des contrôles sur site. 8 autres, détenus par Vermilion, Elixir petroleum, Gazonor et European Gas Limited, concernent les gaz de houille, situés dans les mines de charbon épuisées du nord et de l’est de la France, où la fracturation hydraulique n’aurait pas grand intérêt. En revanche les 4 permis de la compagnie Toreador (Nogent-sur-Seine, Leudon-en-Brie et Château-Thierry) posent plus de problème car il s’agissait en premier lieu de rechercher du pétrole de schiste, qui ne peut être extrait que grâce à la fracturation hydraulique.Certes.

Mais comment expliquer que les 61 autres détenteurs de permis ne soient pas logés à la même enseigne ?

Pour le ministère, l’explication tient dans le fait que ces entreprises « n’ont pas prévu de rechercher des gaz et huiles de schiste ou y ont renoncé pour ne pas se limiter à des gisements conventionnels ». Et « tous ont pris l’engagement formel de ne pas recourir à la fracturation hydraulique », précise un communiqué. L’argument laisse François VEILLERETTE pantois. « C’est faux ! », dénonce même le Président du MDRGF (Mouvement pour les droits et le respect des générations futures) et co-auteur du livre « Le vrai scandale des gaz de schiste » : si le groupe a affirmé dans un communiqué ne pas vouloir....................."

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