20110906 ""Dark pools" : les dérives d’une finance de l’ombre "

Audrey FOURNIER / LemondeEco.fr / 6 septembre 2011.

"Il semble loin, le temps où les actions du CAC 40 se négociaient autour d’une corbeille dans le Palais Brongniart. Visant l’ouverture du secteur boursier européen dans son ensemble à la concurrence, Bruxelles a autorisé en 2004 les grands acteurs de la finance à créer leurs propres plateformes d’échange d’actions. Une décision qui a contribué à opacifier un système déjà complexe et qui voue à l’échec toute tentative de mise au pas de l’industrie financière, accusée de déstabiliser l’économie mondiale de par sa volatilité excessive.

Transposée en France en 2007, la directive européenne MIF autorise la création par les banques d’investissement de plateformes électroniques alternatives (SMN pour "système multilatéral de négociation" ou MTF, pour "multilateral trade facilities" en anglais) dans le but de casser le monopole et – c’était en tout cas l’un des buts affichés – de faire baisser les frais de transaction.

DES PLATEFORMES ALTERNATIVES

Face à cette toute nouvelle concurrence, les Bourses traditionnelles ont répliqué en créant, elles aussi, des plateformes alternatives. Avec un succès inégal : la plateforme européenne du Nasdaq par exemple, Neuro, a fermé ses portes au début de l’année. Quant aux deux principaux SMN européens, Turquoise et Chi X, ils ont été créés par des consortiums de banques, même si Turquoise est depuis passé sous la houlette du London Stock Exchange.

C’est le premier écueil de la directive MIF : dès lors qu’elles organisent les transactions sur les produits financiers dont elles font également la commercialisation, les banques se mettent à jouer sur plusieurs tableaux, ce qui ne va évidemment pas dans le sens d’une .................................."

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