20110413 FMI > Rapport sur la stabilité financière dans le monde (GFSR), avril 2011

Ce 13 avril 2011, le FMI publie son "Rapport sur la stabilité financière dans le monde (GFSR)".

Quelques phrases à mettre en exergue >

".........Durant les mois à venir, le défi le plus pressant sera celui du financement des banques et des États, notamment dans certains pays vulnérables de la zone euro......Dans ces pays, les politiques
d’assainissement budgétaire et de renforcement des bilans bancaires doivent s’appuyer sur des assurances crédibles.....

Dans d’autres pays, si les financements posent moins de
problèmes, ils continuent toutefois de susciter des préoccupations. Selon un scénario de référence, la montée des coûts de financement et l’alourdissement du stock de la dette publique entraîneront une
augmentation des charges d’intérêts pour l’État dans la plupart des économies avancées...... Si la résorption des déficits se poursuit
selon les prévisions, les coûts d’intérêts devraient en règle générale demeurer gérables, encore que des progrès beaucoup plus importants soient nécessaires aux États-Unis et au Japon dans le
rééquilibrage à moyen terme des finances publiques, de manière à maîtriser les risques baissiers pour la stabilité financière et de préserver le climat de confiance......

Globalement, en dépit du transfert de risques du secteur privé au secteur public durant la crise, la
confiance dans le système bancaire de plusieurs pays avancés n’a pas encore été rétablie et des
interactions négatives continuent de s’exercer avec les risques souverains de la zone euro. Il ressort
de l’analyse présentée dans ce rapport que pour rétablir la confiance des marchés et atténuer le
recours excessif au financement de la banque centrale il faudra considérablement renforcer les bilans
bancaires dans la zone euro. Cela exigera un relèvement des niveaux de fonds propres, pour prévenir
les effets pervers d’une inversion du levier financier, et certaines banques, pour l’essentiel des
établissements plus petits, devront être restructurées, voire soumises à une procédure de résolution.

Aux États-Unis, le manque de vigueur du marché immobilier, les séquelles des problèmes
hypothécaires et le stock de biens saisis continuent de peser sur le système bancaire, limitent la
création de crédit et empêchent le retour à un fonctionnement intégral du marché hypothécaire.

Il
faudra en outre élargir les volants de fonds propres des banques et renforcer leurs bilans à mesure que
les pays évolueront vers un régime réglementaire nouveau et plus exigeant.

Les pays où le système
bancaire reste aux prises avec de graves difficultés doivent accroître la transparence (y compris par
des tests de résistance plus rigoureux et plus réalistes)
et recapitaliser, restructurer, voire liquider (si
nécessaire) les établissements fragiles.

Sans ce type de réformes à plus long terme du secteur
financier, les contraintes de financement à court terme risquent d’aboutir à un autre problème de
liquidité systémique
.

La quantification et la maîtrise des risques de liquidité systémiques doivent être une action prioritaire des
pouvoirs publics
. Ces risques étaient particulièrement présents dans la configuration de la dernière
crise et il reste à les gérer.

Le chapitre 2 examine de près cette question en traitant du rôle que les
normes de liquidité de Bâle III sont appelées à jouer une fois mises en place. L’analyse fait apparaître
que, s’il contribuera à élargir les volants de liquidité, le dispositif de Bâle III ne sera cependant pas
en mesure d’appréhender intégralement la dimension systémique du risque de liquidité.
......

Dans beaucoup de pays la crise s’est manifestée par une croissance excessive et hétérogène du crédit,
ce qui a contribué à alimenter des booms immobiliers...... Il est recommandé aux pays qui cherchent à créer un système solide de
financement immobilier de « revenir aux principes de base » en veillant à la sécurité de l’émission des
crédits hypothécaires et en encourageant des contrats simples et transparents.
....."

L’intégralité du rapport sur le site du FMI > http://www.imf.org/external/french/pubs/ft/gfsr/2011/01/pdf/sumf.pdf et http://www.imf.org/external/french/index.htm